Soutien scolaire individualisé
Ce service est réalisé par des bénévoles aînés qui interviennent en individuel auprès d’enfants ayant des difficultés ou des besoins particuliers et pour lesquels une intervention en petit groupe ne serait pas suffisante ou adaptée. Pendant ces ateliers, les bénévoles aident les enfants à faire leurs travaux scolaires et à étudier leurs leçons. Le suivi en individuel permet également aux bénévoles d’aider les élèves à développer leurs habiletés en lecture, leur autonomie, leur sens de l’organisation et leurs habiletés sociales. De plus, ce service permet de travailler certaines notions académiques en fonction des besoins spécifiques des élèves.
Témoignage
La belle histoire de Kim (nom fictif) et Pascale
J’ai connu Kim au début de sa première année. Toute menue, timide, elle semblait un peu craintive. Son enseignante m’avait dit qu’elle ne parlait presque pas en classe. Ça devait être très intimidant pour elle de commencer l’école alors qu’elle ne parlait pas français et le comprenait très peu. Et on sait que le français est une langue compliquée !
Je craignais de ne pas arriver à la faire sortir de sa coquille pour l’aider. Mais petit à petit, elle est devenue plus à l’aise avec moi, elle parlait plus, je sentais qu’elle me faisait confiance. C’était sûrement moins intimidant pour elle d’être avec une seule personne que dans sa classe avec tout un groupe.
Elle était très appliquée, et je n’avais pas de difficulté à la faire travailler. Avec le temps, elle se dévoilait de plus en plus. Elle me racontait des événements qui s’étaient passés dans sa journée, ou alors elle me demandait la signification de certains mots qu’elle avait entendus en classe et qu’elle n’avait pas compris. Les séances d’aide aux devoirs étaient de plus en plus faciles et agréables, on riait beaucoup ensemble. Et je devais parfois la rappeler à l’ordre : elle avait toujours quelque chose à me raconter mais il fallait bien travailler !
Un jour, en allant la reconduire au service de garde après la séance d’aide aux devoirs, elle m’a prise dans ses bras en me disant « Je t’aime, Pascale ! » J’en étais toute remuée !
À partir de ce jour, elle me faisait toujours un gros câlin après chaque séance de travail. Avec le temps, nous nous sommes attachées l’une à l’autre et c’était toujours aussi agréable de travailler ensemble. Lorsque la pandémie est arrivée, nous avons commencé à travailler en ligne. Je m’étais dit que si elle pouvait « tenir » pendant une heure, ce serait plus profitable pour elle, d’autant plus que les restrictions sanitaires avaient des répercussions sur l’apprentissage des élèves. Vers le milieu de la séance, on se levait pour prendre une petite pause en faisant quelques exercices debout devant notre écran de tablette, et parfois quelques pas de danse. Cette pause-santé était suffisante pour continuer une autre demi-heure.
Après cinq ans d’aide aux devoirs avec Kim, j’ai décidé d’arrêter, mais comme elle et moi avions développé une belle relation, je souhaitais que l’on puisse continuer à se voir, mais sous une autre forme. J’ai parlé de ma proposition à Josée, puis au papa de Kim. Elle et moi pourrions faire des activités ensemble, comme je l’avais fait avec mes neveux et nièces lorsqu’ils étaient plus jeunes. Notre première activité : une visite au Biodôme. C’était vraiment très agréable. Elle était toujours aussi à l’aise avec moi, et nous avons encore beaucoup de plaisir ensemble. On se connaît depuis longtemps. Nous sommes aussi allées au Centre des sciences, et je prévois d’autres visites comme l’Insectarium, le Jardin botanique ou même aller au cinéma.
J’espère que cette belle relation enrichissante se poursuivra encore longtemps !
Pascale